Etre aidant: un investissement personnel avec des conséquences
Le rôle d'aidant a des apports positifs: valorisation de soi & de son expérience, développement d'une complicité avec la personne aidée, sentiment d’être utile, etc.). Toutefois, l'investissement demandé par la position d'aidant est important.
La "charge" de cet investissement est à la fois objective (volume horaire, nature de l'aide, etc.) et subjective (ressenti de l’aidant, répercussions sur la santé, charge psychologique, émotionnelle, sociale, coût financier).
Parallèlement au manque de temps et à la complexité des démarches administratives rencontrés par l'aidant, un tel engagement peut engendrer du stress, de la fatigue et des tensions psychologiques, notamment concernant des problèmes d'organisation, le poids des responsabilités ou l'activité professionnelle de l'aidant. De plus, l'agenda de l'aidant est souvent organisée en fonction de la personne aidée, ce qui à terme peut conduire à l'isolement social.
L’aidant a souvent le sentiment d’être le seul face à ses responsabilités, de devoir faire des sacrifices pour que la personne aidée ne parte pas en institution, et de ne pas avoir assez de temps pour lui. Le sentiment de culpabilité peut alors être très fort car "c'est normal d'aider un proche". A cela s'ajoute la difficulté de trouver et d'activer des aides adaptées, à laquelle se heurte parfois les aidants.
La charge mentale que représente la position d'aidant peut-être évaluée à l'aide de questionnaires, comme l'Echelle du Zarit, aussi appelée Inventaire du Fardeau, à destination des aidants de personnes âgées dépendantes.